•     Samedi 8 mai 1982 au théâtre de Pont-Audemer (Eure), Yves DUTEIL donnait un récital.

        Je lui ressemble un peu physiquement, parait-il. mais ce n'est pas pour cette raison que je suis venu assister à son tour de chant. Ce n'est pas non plus parce que Pont-Audemer (la Venise Normande) était assise à une trentaine de kilomètres de chez moi, même si cela facilite le déplacement ; mais tout simplement pour l'artiste. Savoir marier succès et modestie, talent et gentillesse, poésie et actions concrètes.

        Ces caricaturistes qui ne le montrent que doux rêveur, sentimentaliste et fleurs bleu ne savent pas - ou ne veulent pas savoir - qu'il sait aussi donner naissance à des chansons empreintes d'engagement direct.

        Il sait volontiers faire danser les mots ou faire briller des images pour dire je t'aime comme dans "J'attends" (une des plus belles chansons d'amour du répertoire français, à mon sens), pour exprimer la tristesse (mélancolie, une petite perle) pour porter haut et fort notre "langue de chez nous", pour brandir le drapeau des "enfants du monde entier"- transporter par une musique qui impose le frisson, pour apporter sa pierre à la reconstruction d'écoles après le tsunami, pour hurler la souffrance des tibétains, pour dénoncer des injustices comme celle de son grand oncle, Alfred Dreyfus, interrogation sur "le silence ou la vérité", le silence est-il un messonge parfois nécessaire? ou pour porter un regard sur l'actualité comme la chute du mur de Berlin "l'Autre côté" sur une musique grandiose... et j'en passe. Bref, il est tout sauf de la guimauve et ce "gentil troubadour" dont l'image édulcorée lui colle à la peau ; le sens du mot "gentil" a un peu baculé vers la péjoration, pourtant quand ce mot est employé dans son sens premier, il est une qualité rare ; et "troubadour" est empreint de tant de poésie et de philosophie.

      Maintes fois brocardé, même s'il a songé à baisser les bras, sa Noëlle a toujours été là, et EST toujours là.... dans toutes ses vies.

    Et à ceux qui le taxent de "chanteur de droite" locution qui ne veux rien dire et parfaitement ridicule - il crie haut et fort : "ni messie, ni message", il est maire sans étiquette, aussi bien reconnu par françois Mitterrant que par Jacques Chirac. Il est maire de tous ses administrés, comme il est chanteur de tous les coeurs.

    Pour écouter des extraits de toutes ses oeuvres accompgnées de ces textes : http://blog.yvesduteil.com/blog/index.php/zina

    Si vous le méconnaissez, vous serez très certainement séduits par cette homme aux multiples facettes et au qualités humaines évidentes.

    Et en plus, c'est un type normal.

                                                                              Je l'ai rencontré et j'en suis très très fier.

                                                         La première rencontre, c'était le samedi 8 mai 1982

                                      à Pont-Audemer, à la fin du spectacle, juste avant les rappels.


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